Chapitre 2226
Clément a acquiescé et a demandé :
– Alors, ce soir, tu vas certainement boire, n’est-ce pas ?
Kyan a répondu en souriant:
– Exactement, il faut bien s’accorder un verre. Qu’est-ce qu’il y a?
Clément a ensuite continué:
–
J’ai quelque chose à faire cet après-midi, donc si tu es disponible, Kyan, pourrais-tu me prêter la voiture ?
Sans hésiter, Kyan lui a tendu les clés et a répondu :
Aucun problème, prends-la. C’est parfait, car je vais boire ce soir. Sinon, je devrais encore chercher un chauffeur privé. Prendre un taxi est bien plus pratique pour moi. Clément a hoché la tête et a pris les clés.
Chloé, à côté d’eux, a proposé:
– Papa, je vais bientôt aller au bureau. Je peux te déposer à l’Association de Calligraphie.
Kyan a souri et a répondu :
– D’accord, ça m’évitera un trajet en taxi.
Après le départ de Kyan et Chloé, Clément est sorti de la chambre, a pris ses pilules et les a rangées dans un sac à dos ordinaire avant de quitter la maison.
Il a conduit directement la voiture de Kyan jusqu’à la villa de Joël en banlieue. Pendant ce temps, à l’Hôpital du peuple de la Cité J, Denise venait de finir de nourrir sa mère et s’est rendue immédiatement dans le bureau du chef du service de néphrologie pour connaître l’état de santé de son père.
Docteur Loffert, chef de service de néphrologie de l’Hôpital du peuple, âgé de plus de soixante ans, a poussé ses lunettes et a dit sérieusement:
Mme Denise, je vais être franc avec vous, la situation de votre père est très grave. Son rein est maintenant complètement inactif…
Nous devons maintenant lui faire une dialyse péritonéale tous les jours et une dialyse sanguine tous les deux jours. De plus, ses complications deviennent de plus en plus graves.
Ce matin, lors de mon examen, j’ai remarqué que son état s’est encore beaucoup détérioré par rapport à hier…
– Hier, j’ai parlé à votre mère et je lui ai dit que la transplantation devait être faite en environ vingt jours, mais après l’évaluation d’aujourd’hui, la situation est préoccupante. A mon avis, il est possible que ce délai soit réduit à environ quinze jours.
Docteur Loffert a soupiré, impuissant, et a dit:
Il ne vous reste que quinze jours, compte tenu du temps de préparation préopératoire. Vous avez donc au maximum douze jours pour trouver un donneur rénal. Si vous n’y parvenez pas, il n’y aura vraiment plus rien à faire.
Les larmes ont immédiatement coulé des yeux de Denise.
Elle les a essuyées rapidement et a demandé anxieusement:
Errot
Docteur Loffert, comment l’état de mon père a-t-il pu se détériorer autant? Il a subil une transplantation rénale il y a seulement deux ans, et c’est vous qui avez réalisé l’opération. Vous avez même dit qu’il ne courait aucun danger vital pendant au moins dix ans, mais cela ne fait que deux ans…
Docteur Loffert, impuissant, a répondu :
–
Cette situation dépasse effectivement largement mes prévisions, et je ne comprends pas non plus pourquoi sa défaillance rénale a évolué si rapidement cette fois-ci. J’ai également cherché s’il avait accidentellement ingéré une substance toxique, mais je n’ai trouvé aucun indice jusqu’à présent.
Denise a insisté :
–
Docteur Loffert, est-ce qu’il existe une substance toxique capable de provoquer une défaillance rénale aussi rapide chez une personne ?
Docteur Loffert a acquiescé et a déclaré :
–
Certains médicaments à base de plantes sont connus pour avoir une toxicité rénale importante, comme l’Aristolochia debilis. Ce médicament a été retiré du libre de la médecine par le gouvernement, mais certains médecins malveillants l’ajoutent secrètement à leurs prescriptions pour obtenir des effets plus rapides, ce qui entraîne de graves dommages rénaux chez les patients…
Sur ces mots, Docteur Loffert a soupiré avant de poursuivre :
– L’insuffisance rénale chez les personnes âgées est souvent causée par des pratiques alimentaires inconsidérées, l’usage irresponsable de remèdes à base de plantes et une confiance aveugle accordés aux rumeurs de santé.
– Il est malheureux de constater que ces personnes âgées sont facilement trompées par des publicités trompeuses à la télévision, sur leur téléphone portable, ainsi que par des soi-disant << maîtres de santé ». Elles manquent de discernement.
O – Notre hôpital compte un chirurgien thoracique dont le père n’a jamais soutenu son choix d’étudier la médecine. Mais il avait également du mal à distinguer les bons médecins des mauvais. Il croyait aveuglément en les émissions de santé diffusées à
la télévision…
– L’année dernière, il a commencé à ressentir une augmentation de la fréquence urinaire. Il a alors préparé une prescription de médecine en se basant sur le contenu de ces émissions de santé et a secrètement consommé trois bols de décoction par jour. Au bout de trois jours, il a été admis en urgence à l’hôpital en raison d’une insuffisance rénale aiguë.
– Malheureusement, il n’a pas survécu plus de quarante-huit heures à l’hôpital et est
décédé.